La notion de plate-forme gagne le secteur social et médico-social. Ce concept est déjà utilisé à propos de l’accueil des migrants et des services à la personne. Il ne s’agit plus de créer un établissement ou une institution, mais une instance s’inscrivant dans un réseau, disposant d’une palette de ressources et capable de mobiliser rapidement des compétences pour répondre à une demande d’aide de personnes en difficultés. Le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes obéit à un tel modèle. La tentation est grande pour bien des établissements du secteur médico-social de se développer en recourant à cette stratégie. Les temps ne sont plus au développement par la création de nouveaux bâtiments mais plutôt à la mobilisation des ressources et des compétences de l’établissement pour proposer des services à des personnes à l’extérieur de l’établissement. Comme chaque année, les mémoires présentés dans ce numéro sont une sélection de quelques travaux retenus parmi les quelque deux cents mémoires soutenus pour l’obtention du CAFDES en 2006. Sans qu’il s’agisse d’un choix explicite, la plupart de ces mémoires mettent en scène une telle diversification de leurs activités. Pour certains la notion de plate-forme de service est explicite, pour d’autres, elle est sous-jacente. Dans les deux cas, un mouvement nouveau se dessine.La plupart de ces mémoires comportent une première page de dédicace. Certaines sont très brèves, d’autres occupent toute la page. Il y est question du mari ou de l’épouse et des enfants dont on ne s’est pas occupé pendant la fabrication du mémoire. Les remerciements vont aux collègues, aux relecteurs, aux accompagnateurs, aux réviseurs, aux correcteurs et, pour la première fois, à une belle-mère. Le chien aussi a manqué de caresses mais cela ne nous est pas dit. Ne sourions pas à ces mots, ils disent surtout la somme des efforts pour mener à bout ce travail d’écriture. Ces efforts, sans doute parfois trop lourds, expliquent en partie le succès annoncé de la VAE dans ce secteur.