Dans la période de transition dans laquelle se trouve engagé l’ensemble du secteur médico-social depuis les lois de 2002-2 et de 2009, tous les établissements et services ne se situent pas au même moment du parcours. Certaines associations au début du processus cherchent d’abord, souvent après des périodes de crise, à permettre à leurs établissements et services de retrouver un fonctionnement interne harmonieux et cohérent avec leur projet associatif. D’autres ont fait le choix de s’ouvrir vers l’extérieur, mobilisant les compétences professionnelles acquises pour proposer des services aux personnes en difficulté en milieu ouvert. Parce qu’elle semble moins dispendieuse, cette stratégie est valorisée par les pouvoirs publics qui la favorisent parfois un peu rapidement. D’autres institutions innovent sans passer par la case établissement et proposent des services directement en milieu ouvert. Dans tous les cas, les relations aux utilisateurs tendent à se modifier, qu’il s’agisse d’une conséquence directe de la loi de 2002-2 ou d’un mouvement plus profond de transformation sociale. Les résultats des évaluations en cours nous en diront peut-être un peu plus sur la force de ce mouvement. Les mémoires soutenus en novembre dernier par les postulants au Cafdes couvrent assez bien l’ensemble de ces cheminements. Quarante-cinq d’entre eux sont consultables en ligne sur le site de l’EHESP (documentation.ehesp. fr) et bientôt sur celui du Cedias (cediasbibli.org). La réalisation d’une formation Cafdes constitue un lourd investissement en temps et en énergie pour des professionnels qui exercent des activités de responsabilité à plein temps. Ne nous étonnons donc pas de l’importance des dédicaces et des remerciements aux directeurs de mémoires, aux collègues, aux parents et amis, aux enfants et aux conjoints et conjointes négligés pendant les trente mois de la formation. Cette année, il y eut même des caresses pour les chiens Sirius et Canaille, compagnons délaissés près de l’ordinateur…