Plus de deux cents mémoires ont été soutenus lors de la session de novembre 2012 pour l’obtention du Cafdes. Neuf figurent dans cette rubrique, choisis parmi les cinquante les mieux notés par les jurys. L’échantillon est certes limité, mais il reflète quelques tendances profondes à l’œuvre dans le secteur médico-social. On ne s’attardera pas sur les titres à rallonge qui constituent l’une des marques de fabrique de l’exercice. On ne s’étonnera pas non plus que la plupart des travaux fassent état de leur engagement dans des procédures d’évaluation interne ou externe tant les dates butoirs pour la fin de ce processus se rapprochent après bien des incertitudes. Qu’il s’agisse de psychiatrie, de santé mentale, de pathologie du vieillissement, de très nombreux mémoires font état de recompositions et souvent de tensions entre les questions de soins et de santé et celles relevant de l’éducation ou de la rééducation. Comme si le nouveau cycle ouvert par les lois de 2002 et de 2009 qui réarticulent le sanitaire et le social se mettait en place et obligeait à des réajustements parfois difficiles. Une seconde tendance à l’œuvre depuis quelques années réside dans le passage d’un service global rendu aux résidents à une pluralité de services à rendre à chacune des personnes accueillies. Les concepts de personnalisation et d’individualisation des prestations, issues de la loi de 2002 finissent également par pénétrer le secteur médico-social. Enfin, même si le thème n’est pas traité frontalement, la plupart des mémoires situent leurs réflexions dans un contexte marqué par les rapprochements, les regroupements et parfois les fusions entre les associations gestionnaires des établissements et services. Là est peut-être la partie la plus lourde en train de se jouer dans le secteur. On ne s’étonnera pas alors que sur les neuf mémoires retenus, quatre évoquent des périodes récentes de crise.