Les quatre premiers rapports de cette rubrique articulent enfance et pauvreté. A l’exception des travaux du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale ce thème n’est que marginalement abordé en France. Cette situation devrait changer puisque l’objectif de réduction de la pauvreté des enfants figure maintenant dans les politiques sociales européennes. Les travaux présentés ici décrivent surtout la pauvreté des enfants plus qu’ils ne parlent des enfants pauvres, sur un mode de victimes, ce qui arrive fréquemment dans la littérature associative, voire même dans les travaux internationaux mixant démarche militante et investigation scientifique. Les rapports de l’Unicef, année après année, avec obstination, rappellent la situation des enfants dans le monde. Cette obstination serait une caractéristique des militants du social selon le « Sociographe ». Coordonné par Jean-Marie Gourvil, directeur des formations de l’IRTS de Basse-Normandie, le dernier numéro du « Sociographe » consacré aux obstinés du social est un petit bijou d’intelligence et de sensibilité. Créée par plusieurs IRTS et animée principalement par une équipe de l’IRTS du Languedoc-Roussillon, cette revue dont trois numéros sont publiés chaque année rapproche des témoignages de professionnels, des analyses de pratiques professionnelles, des comptes-rendus de recherche et des réactions à l’actualité du travail social. Est-ce l’appui donné maintenant à ce projet par la MAIF, la maturité des concepteurs de la revue ou encore leur obstination à réaliser numéro après numéro une revue de qualité? Ces facteurs conjugués aboutissent à une revue esthétique, professionnelle, éloignée du côté un peu brouillon des origines.