Sur les neuf travaux présentés dans cette rubrique, six portent sur des thèmes relatifs à l’enfance et à l’adolescence. Cette abondance n’est pas anodine. Elle pourrait être le symptôme d’un renouveau des études et recherches dans une période où s’esquissent les lignes d’une réforme de la protection de l’enfance. Plus profondément, il n’est pas impossible que les débats autour de la violence à l’école, du rôle des parents, de la genèse des comportements déviants soient à mettre en relation avec une recherche de l’étiologie des troubles et des incertitudes du moment. Si les débats sont parfois si vifs, comme en témoignent les réactions à la publication de l’expertise collective de l’INSERM, c’est que le modèle explicatif qui semble parfois privilégié tend à poser les problèmes en termes de responsabilité individuelle, et à repousser cette responsabilité le plus en amont possible, du côté des individus, voire des tout-petits individus et de leur famille, une genèse que d’autres pensent plus collective.Depuis huit années, le Monde de l’éducation, avec le concours de la Fondation Charles-Léopold-Mayer, de la Fondation Evens et de l’Office universitaire de presse, organise un Prix Le Monde de la recherche universitaire. Cette opération – encouragée par le ministère délégué à la recherche et aux nouvelles technologies – vise à promouvoir les travaux de jeunes docteurs. Parmi les travaux sélectionnés en 2005 et publiés aux PUF dans la collection “partage du savoir”, découvrez les “Crapuleuses”, ces adolescentes déviantes de Stéphanie Rubi, l’opportunité d’une réflexion sur la violence entre pairs, surtout lorsque ces pairs sont des filles.