Introduction : Cette étude décrit les disparités régionales de la prise en charge hospitalière des patients présentant un accident vasculaire cérébral (AVC), en court séjour, puis en soins de suite et de réadaptation (SSR). Méthodes : Les données proviennent des bases nationales 2015 des PMSI MCO et SSR. Près de 116 000 patients adultes avec code d’AVC en diagnostic principal de RSA (DP) ou d’unité médicale (DPUM) ont été inclus. Leurs passages en unité neurovasculaire (UNV) ont été étudiés, puis les hospitalisations en SSR dans le trimestre suivant l’hospitalisation initiale (patients des neuf premiers mois non décédés en MCO). Résultats : En court séjour, 47 % des patients ont été hospitalisés en UNV, soit 50,5 % pour les hémorragies cérébrales, infarctus cérébraux ou AVC de type non défini. Ce pourcentage varie selon les régions de résidence, en métropole de 30 % en PACA a 69 % (Hauts de France) et dans les DOM, de 1 % en Guyane a 59 % à La Réunion. La proportion de patients hospitalisés en SSR dans les trois mois, globalement égale à 39 %, s’élevait a 62 % en cas d’hémiplégie ou tétraplégie, avec 32 % en SSR spécialisés pour les affections du système nerveux ou de l’appareil locomoteur. Pour ces patients hémiplégiques ou tétraplégiques, le taux d’hospitalisation en SSR varie peu en métropole (entre 58 % et 67 %), mais fortement dans les DOM (de 8 % a Mayotte a 67 % en Guadeloupe) ; leurs hospitalisations en SSR neurologique ou locomoteur varient entre 25 % et 41 % en métropole et entre 2 % et 46 % dans les DOM. Discussion/conclusion : Cette étude ne concerne que la prise en charge hospitalière des patients victimes d’un AVC. Malgré l’augmentation notable du nombre d’UNV, il persiste des différences régionales des taux de passage en UNV, et de la disponibilité en lits d’UNV. Des disparités existent également pour le SSR et surtout les SSR specialisés neurologique ou locomoteur, avec la aussi des differences régionales en lits ou places.