Pourquoi les enfants en résidence alternée ont-ils mieux vécu le premier confinement ? - INED - Institut National Etudes Démographiques Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Temporalités. Revue de sciences sociales et humaines Année : 2022

Why did children in shared physical custody had a better experience of the first lockdown?

Pourquoi les enfants en résidence alternée ont-ils mieux vécu le premier confinement ?

Nicolas Cauchi-Duval
  • Fonction : Auteur
Benoît Hachet

Résumé

Early work on the effects of the spring 2020 lockdown in France on children found that those in shared physical custody had experienced it better than others. This article aims to understand why. Using the SAPRIS survey (Health, perceptions, practices, relations, and social inequalities during the COVID-19 pandemic) and the subsample of children aged 8–9 from the Elfe and Epipage2 cohorts, we compare the consequences of the lockdown on children according to their family structure (nuclear, single-parent, or shared physical custody). Family time tends to be much more divided between parents’ residences for children in separated families than for those in nuclear families. Lockdown has transformed children’s usual experiences of family time by altering their ordinary living environment, daily routines, and relationships with their parents. By observing the differences between the residences that continued alternating and those that were interrupted, we show that while the regular movements of children may have constituted a welcome respite for the various actors involved, the interrupted alternations opened up exceptional spaces for renewing past forms of family continuity.
Les premiers travaux réalisés sur les effets du confinement du printemps 2020 sur les enfants ont établi que ceux qui étaient en résidence alternée l’avaient mieux vécu que les autres. L’objectif de cet article est de comprendre pourquoi. À partir de l’enquête Sapris (Santé, perception, pratiques, relations et inégalités sociales pendant la crise Covid-19) et plus particulièrement du sous-échantillon des enfants âgés de 8-9 ans des cohortes Elfe et Epipage2, nous comparons les conséquences du confinement sur les enfants selon la structure familiale dans laquelle ils vivaient (famille nucléaire, monoparentale ou en résidence alternée). Continu dans les familles nucléaires, le temps familial est habituellement beaucoup plus fractionné entre les résidences des parents pour les enfants de familles séparées. Le confinement est venu transformer les expériences habituelles du temps familial pour les enfants, aussi bien dans son organisation que dans sa texture. Il a modifié leur cadre de vie ordinaire, en réorganisant leurs occupations au quotidien et en modifiant leurs relations avec leurs parents. En observant particulièrement les différences apparues entre les résidences alternées qui ont continué et celles qui ont été interrompues, nous montrons que si les mouvements réguliers des enfants ont pu constituer une respiration bienvenue pour les différents acteurs concernés, les alternances interrompues ont ouvert des espaces exceptionnels dans lesquels il a été possible de renouer avec des formes passées de continuité familiale.
Fichier principal
Vignette du fichier
Cauchi-Duval-etal_Temporalites-8914.pdf (616.89 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-03644551 , version 1 (19-04-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

Citer

Nicolas Cauchi-Duval, Benoît Hachet, Xavier Thierry. Pourquoi les enfants en résidence alternée ont-ils mieux vécu le premier confinement ? : Ce que le confinement nous apprend des temporalités singulières de l’alternance. Temporalités. Revue de sciences sociales et humaines, 2022, Temps confinés, 34-35 / 2021, pp.1-26. ⟨10.4000/temporalites.8914⟩. ⟨hal-03644551⟩
56 Consultations
31 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More